Directives pour le progrès des relations entre catholiques et juifs

Tutti i documenti (830)

Térence, Cardinal Cooke | Walter P. Kellenberg | Francis Mugavero

Stati Uniti d'America       1969

Préface

Quand le Pape Jean XXIII accueillit le groupe de juifs venus lui exprimer leur affection, il les salua par ces mots devenus célèbres: « Je suis Joseph votre frère » (Gn 45, 4). Par ces paroles il embrassait tout le peuple juif. Derrière ces mots spontanés de bienvenue se dressait une vision qui a continué de se développer dans l'enseignement et l'action de l'Eglise sous le pontificat du Pape Paul VI.

L'enseignement de Vatican II se rapporte aux diverses formes d'amour fraternel suggérées par le Pape Jean, lorsqu'il évoque « le lien spirituel qui relie le peuple du Nouveau Testament à la lignée d'Abraham » (Nostra Aetate, n. 4). Il voit clairement que les relations entre le christianisme et le judaïsme sont enracinées dans la paternité d'Abraham qui leur est commune. Il invite l'Eglise à reconnaître les oeuvres de la mystérieuse Providence de Dieu en lui rappelant qu'elle doit voir son propre commencement dans la foi et l'élection des Patriarches, de Moïse et des Prophètes.

L'Eglise se souvient toujours des paroles de l'apôtre concernant ceux de sa race qui ont reçu « en tant que fils, l'adoption, la gloire, l'alliance, la loi, le culte et les promesses » (Rm 9, 4). En vérité, bien des éléments spécifiques de la foi, d'où elle tire sa vie propre, sont préfigurés dans l'histoire d'Israël: le baptême, dans le passage de la Mer Rouge; l'Eucharistie, dans la manne; le Christ lui-même, dans la nuée, la colonne de feu, et le rocher d'où jaillit l'eau vive sur l'ordre insistant de Moïse (cf. 1 Co 10, 1-5).

Pour toutes ces raisons l'Eglise aime le peuple juif et reconnaît qu'il « reste très cher à Dieu,car Dieu ne regrette rien de ses dons ni de son appel » (Lumen Gentium, n. 16). Avec le Pape Pie XI nous sommes fiers de ré-affirmer que « spirituellement nous sommes tous des sémites ».

Conscients de ce riche héritage et des liens qu'il implique avec la communauté juive, nous, Evêques de l'archidiocèse de New York, et des diocèses de Brooklyn et de Rockville Centre, offrons ces directives pour les relations entre juifs et catholiques. Nous le faisons dans l'espoir qu' elles pourront développer un esprit plus profond de compréhension et d'amour fraternels, et qu' elles se révèleront un appréciable instrument de coopération mutuelle, amenant à une ré-affirmation, à notre époque, des valeurs religieuses et sociales de la tradition judéo-chrétienne.

Nous n'ignorons pas le fait que nous avons dans nos trois diocèses la plus importante communauté juive du monde: presque deux millions et demi de personnes. Cet état de choses nous impose une responsabilité particulière, et nous offre l'occasion de nous engager dans une voie d'échanges de connaissance, de respect et d'affection pour nos frères juifs.

Nous avons l'espoir que les principes et suggestions pratiques de ces Directives seront volontiers accueillis par tous avec coeur, et suivis d'une manière effective par toutes les paroisses, écoles et organismes de nos trois diocèses.

Nous avons plaisir à penser que la préparation de ces Directives est l'effort collectif des membres de nos trois Commissions OEcuméniques, parce que nous estimons qu'une manière uniforme d'aborder le problème des relations entre juifs et catholiques produira des résultats plus positifs. Et enfin, nous désirons remercier tout particulièrement les membres de la communauté juive qui nous ont aidés et permis de profiter de leur jugement de savants et d'érudits.

Que Dieu bénisse ce travail en abondance parce qu'il est Sien.

Térence, Cardinal Cooke - Archevêque de New York
Walter P. Kellenberg - Evêque de Rockville Centre
Francis Mugavero - Evêque de Brooklyn
18 novembre 1969.

Principes généraux

1. L'objectif général de toutes les rencontres entre juifs et catholiques est une meilleure compréhension du judaïsme et de la foi catholique, l'élimination des sources de mésentente et de tension, et l'établissement d'une coopération appuyée sur nos liens communs, en vue d'une initiation et d'un accroissement pour les rencontres inter-religieuses à tous les niveaux.

2. Il faudrait encourager la formation de Comités diocésains permanents composés de prêtres, de religieux, de laïcs hommes et femmes, ainsi que de rabbins et de laïcs juifs. Leurs réunions pourraient alors mettre à pied d'oeuvre les activités recommandées.

3. Ces rencontres doivent se faire dans un esprit d'authentique respect de la personne, en laissant toute liberté à tous les participants, et en étant disposé à apprendre quelque chose des autres. Elles doivent être organisées d'un commun accord.

4. C'est encore d'un commun accord que doivent être envisagés les objectifs de ces rencontres, de même que leur étendue et leurs limitations.

5. Un excellent instrument pour favoriser la compréhension réciproque entre juifs et catholiques est le dialogue, sous forme de conversation degroupe, où les participants discutent questions et thèmes prévus. Pour stimuler et maintenir un dialogue entre les deux communautés d'une façon effective, il est souhaitable de consulter les personnes expérimentées en ce qui concerne la théologie, l'organisation sociale, et possédant les qualités personnelles requises.

6. Conscients du caractère « contestataire » de la société moderne, nous envisageons le dialogue et tous les autres efforts faits en commun comme le meilleur moyen de réaffirmer les traditions religieuses du judaïsme et du christianisme, et de renforcer l'engagement des deux communautés dans leur pieux héritage respectif.

7. Nous réaffirmons « que le prosélytisme » doit être banni du dialogue comme le mentionne la. Commission Episcopale dans ses « Directives pour les relations entre catholiques et juifs ».

8. Les relations entre juifs et catholiques doivent être encouragées à tous les niveaux, clérical et laïc, cultivé et populaire, religieux et social.

9. Nous attachons une grande importance aux rencontres fraternelles entre prêtres et rabbins, en tant que guides individuels, comme aussi à l'accroissement des rapports fraternels avec les diverses associations rabbiniques.

10. On doit aussi mettre l'accent sur une Association qui pourrait coopérer avec des organismes internes de la communauté juive qui jouent un rôle important dans la poursuite d'un idéal de service, de charité et d'harmonie intercommunautaires, s'exprimant par de louables activités dans tous les domaines de l'éducation et de l'aide sociale.

Programmes recommandés

1. Le dialogue indiqué précédemment dans les « Principes généraux » est un excellent moyen de rapprochement. Il doit être dirigé dans un esprit d'ouverture, de simplicité et d'amitié. Nos efforts doivent tendre à un dialogue assez étendu afin d'obtenir une compréhension plus profonde de la foi vivante des participants.

2. Sont recommandées pour le dialogue les formes suivantes:

A - Des séminaires pour prêtres et rabbins offrant aux dirigeants l'occasion d'entendre discuter des personnes compétentes des deux communautés sur leur héritage commun et les différences de base, avec l'avantage de discussions de groupe.

B - Des séminaires pour les dirigeants laïcs de chaque communauté, traitant des thèmes convenant à leur compétence et à leur intérêt.

C - Des dialogues communautaires au niveau populaire, réunissant des participants bien préparés, avec la coopération des dirigeants religieux des deux communautés.

D Des activités spécialement éducatives, organisées généralement sous la garantie des écoles catholiques, des collèges et universités, avec la coopération des organismes juifs.

3. Les dirigeants religieux de chaque communauté doivent se rappeler que leur prédication en chaire présente un moyen de premier ordre pour accroître la compréhension, l'amitié et la coopération.

4. Une compréhension entre juifs et catholiques peut s'accentuer dans les milieux populaires au moyen de ce qu'on appelle les « open houles » dans les lieux de culte, des visites réciproques aux écoles, et des références aux événements de la vie sociale.

5. On doit encourager les prêtres, religieux et laïcs (hommes et femmes), à accepter les invitations faites par des groupes ou congrégations juives, afin de leur expliquer la doctrine catholique, le culte liturgique, la pratique des sacrements, les problèmes moraux et la doctrine sociale. Toute controverse doit être évitée. On doit également encourager les dirigeants catholiques à étendre leurs invitations aux rabbins et auxdirigeants laïcs de la religion juive afin de participer aux explications des croyances et des pratiques juives.

Si un catholique est invité à prendre part à une émission de radio ou de télévision, ou à une discussion publique, il lui est vivement recommandé de consulter la Commission OEcuménique compétente du diocèse.

6. Les membres du clergé et ceux de la corn munauté juive peuvent former des réunions où juifs et catholiques s'uniront dans la prière en vue d'objectifs communs, tels que la paix, la justice sociale, la fraternité, ou pour demander la bénédiction de Dieu à l'occasion de fêtes nationales, ou à d'autres moments, quand l'invocation publique s'y prête. La permission de prêcher, soit avant, soit après une cérémonie liturgique leur est accordée, mais non pendant.

7. On doit encourager la prière en commun avec les juifs toutes les fois que la chose est mutuellement acceptable, surtout lorsqu'il s'agit d'objectifs communs tels que la paix et le bien de la communauté. Il faudra tenir compte dans ces prières de la sensibilité spirituelle des deux communautés et elles devront s'inspirer de leur foi commune en un Dieu unique.

8. Dans nos célébrations liturgiques il est recommandé de comprendre des prières publiques pour le bien de la communauté juive. En particulier, il convient, à l'ocasion, d'admettre les intentions individuelles des membres de la communauté juive dans la Prière des fidèles.

9. Les catholiques peuvent, à l'occasion, accepter l'invitation à des cérémonies liturgiques juives (telles que l'office du Sabbat, un mariage, Bar Mitzvahs) pour des raisons qu'autorisent les liens du sang, les relations matrimoniales ou amicales, etc. Dans le choix de leur habillement les prêtres doivent tenir compte des habitudes de la congrégation juive, et si besoin est, consulter le rabbin.

10. Dans un esprit de réciprocité, on doit accueillir les dirigeants juifs, religieux ou laïcs, qui désirent suivre une célébration du culte catholique. On doit, en certaines circonstances, leur offrir une place d'honneur dans le sanctuaire.

11. On doit inviter les dirigeants juifs, religieux et laïcs, lors d'événements importants de la paroisse et du diocèse. Réciproquement, on encourage le clergé et les laïcs catholiques à accepter des invitations du même genre faites par la communauté juive.

12. "On doit encourager la coopération entre juifs et catholiques dans le domaine de l'action sociale afin d'augmenter le bien-être général. Semblable coopération doit favoriser une juste appréciation de la personne humaine, l'établissement de la paix, et l'application des principes judéo-chrétiens dans la vie sociale et dans ses oeuvres. Cette coopération doit se faire dans un esprit sensible aux valeurs spirituelles, morales et culturelles les plus. profondes.

13. Cette coopération doit comprendre la coordination des efforts réalisés en faveur de la paix mondiale, de la justice sociale et des droits civils; elle doit combattre la misère, étendre et améliorer les conditions d'aménagement scolaire, réduire les causes de la délinquance, secourir les victimes des catastrophes, et elle doit apporter son aide pour résoudre d'autres problèmes d'ordre civique.

14. On doit encourager les catholiques, individuellement et dans leurs organisations diocésaines et paroissiales, à collaborer avec les juifs, qui, individuellement ou par groupes, rendent de grands services dans le domaine de la santé, de l'éducation et de l'assistance sociale.

15. Les organisations diocésaines et paroissiales, les comités religieux, les centres d'éducation et spécialement les séminaires, doivent organiser leurs activités de façon à mettre en pratique l'enseignement de Vatican II concernant les juifs, les directives locales et celles des Evêques des Etats-Unis.

16. Les manuels scolaires, les livres de prières et autres ouvrages doivent être l'objet d'un constant examen afin d'éviter tout ce qui ne serait pas conforme à l'esprit du Concile Vatican II, ni à ses directives. Par ailleurs, il faut sérieusement s'efforcer d'introduire ces enseignements conciliaires qui montrent dans la vraie lumière le rôle du judaïsme dans l'histoire du salut.

Sujets d'un intérêt particulier

1. Il est entendu que dans la délicate situation que présente un mariage entre juif et catholique, l'attitude du prêtre doit être empreinte de courtoisie et de charité.

2. Si un rabbin accepte une invitation au mariage d'un couple catholique, dans une église catholique, une place d'honneur lui sera réservée dans le sanctuaire. Sur la demande des nouveaux mariés, il lui sera possible de leur adresser des félicitations et quelques mots d'exhortation après la cérémonie. Le couple peut aussi lui demander d'invoquer la bénédiction de Dieu sur leur union.

3. Dans le même esprit, un prêtre catholique est autorisé à assister au mariage d'un couple juif béni par un rabbin, pourvu que ce mariage soit valide aux yeux de la loi ecclésiale. Sur la demande des mariés, moyennant la permission du rabbin, il pourra leur adresser quelques mots de félicitations et d'exhortation, après la cérémonie juive. Et là également, si le rabbin est d'accord, il peut implorer la bénédiction de Dieu sur ce couple.

4. Les juifs peuvent être admis comme témoins ou assistants lors d'un mariage célébré dans une église catholique, à condition qu'ils suivent les usages courants.

5. Sur invitation, les catholiques peuvent servir de témoins au mariage civil d'amis appartenant à la communauté juive, pourvu que le mariage soit légal et valide aux yeux de l'Eglise, et qu'il ait lieu dans le diocèse où ces règlements sont en vigueur.

6. Les funérailles juives ont lieu à la maison mortuaire qui n'est pas un lieu de culte, même si le nom de « chapelle » lui est parfois donné. Ce n'est qu'à de rares occasions que le service funèbre est célébré à la synagogue: pour un personnage éminent, homme de haute culture, rabbin ou dirigeant d'une communauté. Dans ce cas il convient que les prêtres se présentent dans leur costume civil et non dans leurs habits sacerdotaux.

7. D'après une coutume immémoriale, les juifs observent une période de deuil (nommée « schivah ») dans la maison mortuaire ou chez les plus proches parents. Il semble très opportun que les amis catholiques du défunt ou de la famille rendent visite à la famille en deuil. Contribuer à une oeuvre de charité préférée de la famille du défunt est considéré comme l'expression de l'amitié, de la sympathie et de l'intérêt pris par le voisinage.

8. Les catholiques qui invitent des juifs à leur table doivent prendre en considération les règles alimentaires de la religion juive, voir quels mets peuvent leur convenir, lorsqu'ils se réunissent, soit individuellement, soit en groupes.

Thèmes pour les catholiques engagés dans le dialogue

En raison de son importance et de sa valeur pratique, nous donnons de nouveau au complet la Section I, paragraphes A à G de « Programmes recommandés » contenus dans le texte des « Directives pour les relations entre catholiques et juifs » des Evêques des Etats-Unis.
(Voir « Programmes recommandés » n. 10, a) à g) pp. 12-13 de ce numéro.)

Formation de Comités Diocésains

Les suggestions suivantes sont de nature à intéresser la formation et les activités des Comités pour les « Relations entre catholiques et juifs », avec l'autorisation diocésaine.

1. La création d'un Comité permanent officiel apportera plus de consistance et de continuité à l'oeuvre des relations entre juifs et chrétiens catholiques, et épargnera des efforts faits au petit bonheur et disjoints.

2. Le Comité sera composé de prêtres, de religieux, de rabbins, de laïcs juifs et catholiques (hommes et femmes) ayant quelque expérience de l'organisation, au moins des connaissances élémentaires des communautés juives et catholiques.

3. Les membres catholiques de ce Comité peuvent devenir membres de la Commission OEcuménique du diocèse, s'ils sont affectés au Sous-Comité particulier des relations entre juifs et catholiques.

4. La nomination de membre du Comité par l'Ordinaire donne du prestige et de l'autorité au comité, tout en augmentant son efficacité.

5. Puisqu'il s'agit d'un effort mutuel apporté par ce Comité, il convient que la présidence soit partagée par un prêtre et un rabbin, et les travaux du secrétariat par deux membres de chaque croyance.

6. Le Comité aura plus d'efficacité si les membres rabbiniques sont des représentants du judaïsme orthodoxe, conservateur et de la Réforme, et si les laïcs juifs sont membres des principales organisations laïques juives.

7. Une fois établi, le Comité diocésain doit chaque année élaborer un programme de réunions régulières ayant un double but:
a) la formation des membres mêmes, par de fréquents échanges et discussions sur des thèmes d'un intérêt capital, et
b) la préparation d'une série de programmes conçus dans l'esprit même de ces « directives » proposées.

Formation de Conseils locaux

Une fois le Comité diocésain des « Relations entre catholiques et juifs » bien établi et son fonctionnement efficace, il convient d'envisager sérieusement la création de Conseils locaux de juifs et catholiques pour amener cette oeuvre au niveau populaire.

Bien que ce genre de tentative soit relativement nouveau, et que notre expérience soit plutôt limitée, nous suggérons les mesures suivantes en vue de la formation de Conseils locaux:

1. Le Comité diocésain devrait appuyer l'idée d'un Conseil local dans divers secteurs du diocèse.

2. Le Comité diocésain devrait encourager la fondation de Conseils locaux en commençant par les secteurs les plus accessibles à cette idée, et offrant les plus grandes chances de succès.

3. Le Conseil diocésain devrait offrir son aide et sa coopération aux groupes locaux décidés à fonder un Conseil.

4. Le Conseil diocésain devrait rester en relations amicales avec les Conseils une fois établis et chercher à coordonner leurs activités.

5. Si la structure du Conseil local est basée sur le modèle du Comité diocésain, il serait souhaitable qu'une invitation soit adressée aux deux co-présidents du Conseil en tant que représentants du Comité diocésain.

Il est probable, qu'avec l'accroissement en nombre de ces Conseils et celui de l'expérience,il sera posible, plus tard, de compléter ces indications, sous la forme d'un supplément (addendum) à ces Directives.

* * *

Un « Appendice » à ces Directives comprend:

1. une documentation: la Déclaration Nostra Aetate n. 4, quelques citations des « Directives pour les relations entre catholiques et juifs » des évêques américains;

2. une note sur le Vatican Office for Catholic-Jewish Relations, et sur le U.S. Bishops' Secretariat for CatholicJewish Relations;

3. la mention de la publication Sidic;

4. les adresses des Diocesan Offices for Catholic-Jewish Relations
Archdiocese of New York: 451 Madison Avenue, New York, N.Y. 10022.
Diocese of Brooklyn: 75 Greene Avenue, Brooklyn, N.Y. 11238.
Diocese of Rockville Centre: 53 North Park Ave. P.O. Box 361, Rockville Centre, N.Y. 11570.

98 visualizzazioni.
Inserito 01/01/1970